Glossaire

  • Ebarbage
    (Rel.) Action d'ébarber. Il vaut mieux ébarber les tranches des volumes, surtout en tète et dans la gouttière pour ménager les marges.
  • Écaille
    On nomme ainsi la couleur rouge qu'on met sur les couvertures de livres. L'écaille se préparait avec une décoction de bois et de Fernambouc (ou de Campêche), de l'alun et même de la cochenille , l'alun servait de mordant. Cette couleur n'est plus employée beaucoup aujourd'hui.
  • Écussons ou Armes
    Fers spéciaux représentant des blasons et qu'on pousse sur les plats du livre.
  • Elzeviers
    On désigne sous ce terme générique les livres sortis des presses des Elzeviers, célèbres par le soin qu'ils apportaient à leurs impressions et aussi par la netteté des types qu'ils avaient adoptés et qui sont ceux créés par Garamont. On compte douze imprimeurs de cette famille , à leur collection il faut ajouter aussi ce que leurs successeurs ont produit les plus célèbres parmi les Elzeviers sont Abraham, Bonaventure, Louis et Daniel, dont les produits ont atteints la plus grande perfection.
  • Emblèmes
    (Bibl.) Figure symbolique avec une sentence en exergue. Au XVIIe siècle les ouvrages à emblèmes jouissaient d'une certaine vogue, nous en citerons quelques-uns : Typotius : Symbola divina et humana pontificum…, Pragæ, 1601 Redelius : Apophthegmata symbolica, 1700 Alciat : Emblemala, cum comment. Varior. Opéra J.Thuillii ; Patavii, 1621 ; in-4° ; le plus célèbre de tous. Catz (Jacobus) : Officium puellarum in castis amoribus emblématique expressum…, in12° obl Whitney (G.) : A choice of emblèmes and other Devises…, Imprinted at Leyden, 1586, in-4°. Bien des imprimeurs entre les XVIe et XVIII siècles ont pris comme marque typographique des signes emblématiques avec légende appropriée soit à leur nom soit à leur état ; Galliot du Pré (1512-1559) : une galère avec légende : Vogue la Guallée. Denis (Toussains) (1515-1518) : Saint-Denis portant son chef, soutenu par deux anges. Corrozet (Gilles 1er) (1538-1558) : Un cartouche renaissance avec un cœur au milieu duquel s’épanouit une rose, légende : in corde prudentis requiescit sapentia.
  • Emboîtage
    Couverture ou reliure factice dans laquelle on rapporte le volume cousu au préalable et que l'on fixe au moyen des rubans ou des ficelles qui sont simplement collés contre les cartons au lieu d'être fixés dans l'intérieur. On dissimule les ficelles et l'on donne un peu plus de solidité à l'emboîtage en collant sur les plats intérieurs et sur la garde blanche du volume une feuille de garde en couleur. On utilise l'emboîtage pour des ouvrages de vulgarisation ou certains livres de collections tirés à grand nombre , le travail des plats et du dos de l'emboîtage se fait mécaniquement et les ornements en or sont frappés au moyen de presses à estamper.
  • Enlumineur
    (Bibliot.) Synonyme du mot miniaturiste, mais de forme plus ancienne. Il désignait celui qui ornait les manuscrits au moyen d'enluminures ; Ce personnage faisait non seulement des lettres ornées, mais aussi des motifs et des dessins intérieurs. Jusqu'au XIIIe siècle, les scribes elles enlumineurs formaient la classe des calligraphes; ils furent distincts à partir de cette époque. Selon Séroux d'Agincourt, entre les IXe et Xe siècles, ils comprenaient quatre grandes classes : 1° les scribes; — 2° les calligraphes proprement dits, désignés encore sous le nom de chrysographes, parce que les lettres ornées qu'ils exécutaient avaient leurs fonds en or; — 3° ceux qui peignaient et écrivaient tout à la fois; — 4° enfin ceux qui dessinaient et peignaient très bien; ces derniers formaient la classe la plus noble.
  • Enluminure
    Action de recouvrir de couleurs les contours d'un dessin tracé au trait. Les plus anciens manuscrits sont ornés d’enluminures et les premiers livres imprimés avaient leurs lettres capitales, dont la place était réservée, faites à la main et ornées. Ce mot s'applique plus particulièrement à l'illustration et la coloration des capitales, tandis que les sujets variés, paysages et personnages prenaient le nom de miniatures.
  • Epreuve
    C'est un premier tirage de gravure fait par impression ou au frotton et qui permet à l'artiste de juger de l'état d'achèvement de son travail. On procède ainsi pour la gravure sur métal on sur une pierre lithographique. Toute estampe imprimée et achevée porte aussi le nom d'épreuve.
  • Epreuve avant la lettre
    Estampe à laquelle il manque la légende du bas ou le litre de la gravure, et aussi parfois le nom de l'artiste.
  • Epreuve avec lettre
    Estampe avec signature, titre ou légende.
  • Erratum
    C'est un état des fautes et des omissions qui se trouvent dans un volume imprimé et que l'on place en tête ou à la fin du livre plus généralement. Le premier erratum imprimé se trouve dans un Juvenal avec notes par Mérula, publié à Venise par Gab. Petrus, en 1748 , il occupe deux pages entières.
  • Estampe
    On nomme ainsi l'épreuve sur papier d'une planche gravée sur métal. C'est un terme générique désignant les planches tirées en gravure de quelque ordre et de quelque manière que ce soit.
  • État
    Ce mot indique la marche successive du travail sur une planche gravée sur cuivre ou sur bois avant son complet achèvement. On dit une épreuve de 1ér, de 2er, de 3er état avant le fini définitif pour désigner que les ombres commencent à être indiqué, qu'elles sont achevées ou que la signature et la légende sont mises.
  • Étiquette
    Nom donné aux pièces de cuir collées sur les compartiments du dos des livres et destinées à recevoir les titres et les tomaisons. Elles sont généralement de couleur différente du premier cuir employé.
  • Ex-dono
    Inscription manuscrite ou imprimée qui définit la provenance d'un livre donné à une bibliothèque ou à un particulier.
  • Ex-libris
    C'est la marque de propriété du livre , elle se compose généralement d'une étiquette sur laquelle on a gravé en taille douce ou à l'eau-forte, le blason, la devise ou l'emblème adoptés par le propriétaire du livre. Les riches amateurs faisaient pousser sur les plats des reliures et sur les dos, leurs armes au moyen de fers gravés. L'ex-libris a apparu pour la première fois en Allemagne au XVIe siècle.
  • Explicit
    On désigne ainsi la note finale placée à la fin d'un manuscrit et d'un incunable, soit de suite après le texte et avant la table s'il y en a, soit après la table même. L'origine du mot provient des copistes latins qui mettaient à la fin du livre transcrit sur rouleau, les mots Explicitus est Liber. A partir du IIIe siècle la formule s'abrège et reste explicit. Dans les incunables cette note contient généralement le nom de l'imprimeur, la date d'impression du livre et le nom de ville où il a été imprimé.

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